Silence dans les champs

“C’est pas la Corse ici. On te tue pas. C’est plus subtil. C’est sournois. La peur…” Depuis les années 1960, le “système” agro-industriel fait naître des empires transnationaux et des baronnies rurales. Il crée des usines et des emplois. Il entraîne la disparition progressive des paysans, l’asservissement de nombreux salariés de l’agroalimentaire, l’altération des écosystèmes et la généralisation de la nourriture en boîte. Il s’impose au nom de la realpolitik économique et de la foi dans une certaine idée du ” progrès “. Il prospère grâce à la bienveillance, l’impuissance ou la lâcheté des autorités. Il engendre ses propres mythes, capables de façonner durablement les mentalités. Il enrichit considérablement une minorité, alors que certains se contentent de survivre grâce aux subventions ou doivent s’estimer heureux parce qu’ils ont un travail. Il fait taire des récalcitrants à coups de menaces, de pressions, d’intimidations, de calomnies ou de sabotages. La violence est son corollaire. Le silence, son assurance-vie. Comment le définir ? “Féodalité”, répondent les uns. “Esclavage moderne”, disent les autres. “Oligarchie” ou “mafia”, jurent certains…
Enquête au long cours jalonnée de témoignages saisissants, ‘Silence dans les champs’ est une immersion glaçante dans le principal territoire agro-industriel de France : la Bretagne.

Misericordia

Vous n’avez jamais lu un texte comme celui-là !
Une vieille dame enregistre ses derniers jours en maison de retraite et le résultat est un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte, d’attention aux autres et de foi dans la vie.
Misericordia est l’un des livres les plus audacieux de la littérature portugaise actuelle. Comment l’auteure arrive à faire qu’il soit à la fois brutal et plein d’espoir, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rire, est une véritable prouesse : le journal de la dernière année de vie d’une femme qui intègre dans son récit la fulgurance des existences croisées et le transforme en un témoignage admirable sur la condition humaine. Ce qui ne peut se faire que grâce au miracle de la présence de la littérature.
Dans ces temps difficiles que nous vivons, on attendait un livre comme celui-ci. Lídia Jorge l’a écrit.
Un livre sur l’immortalité de l’espoir, sur une femme exceptionnelle jusqu’au bout.

Une façon d’aimer

“Il n’était pas très grand ; des cheveux bruns, peignés en arrière et crantés, le front haut, une chemisette avec des pattes sur l’épaule. Il sourit en fumant. Puis tendit la main à Madeleine : Vous dansez ? Elle s’excusa : Non, je danse très peu, je ne danse pas bien.Mais il insista et il la tira vers la piste.” Quand Madeleine, beauté discrète et mélancolique des années cinquante, quitte sa Bretagne natale pour suivre son mari au Cameroun, elle se trouve plongée dans un monde étranger, violent et magnifique. À Douala, lors d’un bal à la Délégation, elle s’éprend d’Yves Prigent, mi-administrateur, mi-aventurier. Mais la décolonisation est en marche et annonce la fin de partie… Tendu entre la province d’après-guerre et une Afrique rêvée, Une façon d’aimer évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. Par petites touches d’une infinie délicatesse, c’est toute l’épaisseur d’une vie de femme qui se dévoile.

Les souris du Louvre, tome 5 : La plume et l’épée

 

Dans les tunnels secrets du métro, Isis découvre le clan des parias, des souris exclues du Louvre. Avec l’aide d’Antoinette, la doyenne des souris qui connaît tous les mystères du musée, elle va porter secours à Ésope qui a été capturé.
Pendant ce temps, Milo, Victoire et Bastien s’introduisent dans le Louvre pour aider les souris à mettre un terme à la guerre lancée par Xanthos…