Contes pour les enfants

Les Sources

La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l’érable, mais elle n’entre pas dans la maison. Elle n’y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l’après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c’est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu’elle a de la chance avec la lumière d’octobre, la cour de la maison, l’érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu’à elle dans l’air chaud et bleu.
Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée de tous.

Les terreurs des mers, tome 1

Tel est pris qui croyait prendre !
1780, sur la côte Atlantique, aux Sables-d’Olonnes. Arsène et Alix sont naufrageurs, une forme de piraterie côtière qui consiste à tromper les navires et à les faire échouer pour piller ensuite leur épave. Mais alors qu’ils pensaient prendre dans leurs filets un navire anglais, ce sont eux qui se retrouvent pris au piège ! Tandis qu’Alix parvient à s’enfuir, Arsène est capturé et enrôlé de force comme mousse sur le bâtiment…
Pour le sauver, sa soeur part alors rejoindre leur frère aîné, le roublard Germain, basé à Rochefort. Ensemble, ils vont partir sur la trace d’Arsène en embarquant à bord du tout nouveau fleuron de la flotte française : l’Hermione.

Crépuscule

Aux marches de l’Empire « à cent têtes et cent corps », sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d’une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n’est d’être placée à la frontière « d’un pays dont la bannière se frappait d’un croissant d’or », et dont la vitalité contraste avec l’épuisement ranci du village aux passions tristes.
Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d’une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s’ordonne toute une géométrie implacable d’actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car « c’était fabuleux pour lui d’avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l’ordinaire des jours ». Le voilà lancé dans d’inutiles recherches. À quoi sert de s’opposer au cours impétueux des choses ?